Burn-out : Et si c’était le signal d’un réveil collectif ?
Et si le burn-out, plutôt qu’un échec individuel, était le début d’une prise de conscience collective ? Pour les entreprises, il ne s’agit plus seulement de prévenir, mais de repenser. Non pas pour aller « mieux », mais pour aller autrement. Les éléments de réponse viennent d’une prise de conscience, d’une compréhension et de mise en place de changement dans sa vie.
Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain. C’est souvent une lente descente faite de signaux faibles que l’on minimise, jusqu’au moment où le corps, l’esprit ou le cœur disent stop.
Pour éviter d’en arriver là, il est essentiel de prendre régulièrement un moment pour faire le point sur son propre état, sur équipe, sur son organisation avec honnêteté.
Les solutions, en entreprise, au niveau organisationnel sont dans une approche individuelle mais aussi systémique et multi-niveaux.
Et au niveau personnel, il existe des approches pratiques et thérapeutiques du burn-out, en tout cas, des remèdes existent pour surmonter ce syndrome d'épuisement professionnel.
Dans chaque situation, c’est un chemin de transformation qui mène à une vie plus alignée, plus respectueuse, plus vivante.
Cet article couvre les points suivants:
- Burnout et risques psychosociaux au Luxembourg – Données 2024 – Les chiffres qui parlent
- Définition et mesure du Burnout (Ce que l’on sait aujourd’hui sur le burnout)
- L’identification du Burnout
- Etes-vous en burnout ? Comment le reconnaître ? (Des outils pour s’évaluer et ne pas minimiser les signes)
- Un processus, pas un coup de tonnerre (Comprendre les étapes pour mieux agir à temps)
- Pourquoi ça arrive ? Les causes à la loupe (Ou est-ce que ça coince ?)
- Et maintenant, que faire ? Les pistes de solution (Des leviers individuels aux transformations organisationnelles)
- Et si vous êtes dans le cas vous-même ? (Peut on se sentir mieux ? Et si oui Comment ? Processus en 6 étapes)
- Une histoire en images. (Une traversée visuelle, de la flamme à la renaissance).
- Conclusion : prévenir, c’est aussi (se) guérir (Pour que le travail reste un lieu de développement, pas d’effondrement)
1) Stress au travail et risques psychosociaux au Luxembourg – Données 2024
Les données clés sur le stress au travail sont issues du rapport Quality of Work Index Luxembourg.
Ce rapport est mené par la Chambre des salariés en collaboration avec l’Université du Luxembourg, évalue les conditions de travail de près de 3 000 salariés (résidents et frontaliers).
Chiffres clés en lien avec le Burnout
- Le score moyen de risque de burnout est à 33,7 %, soit une hausse de 14,6 % par rapport à 2014. L’indice reflète une exposition à un risque modéré à élevé de burnout, selon les chercheurs.
Cet indice n’est pas un diagnostic clinique, il ne montre pas un nombre de personnes en burnout, mais il illustre un calcul du risque potentiel de burnout, fondé sur les réponses aux questions relatives au bien-être et à ses facteurs aggravants. - 51 % des salariés indiquent un niveau de souffrance psychique accru ou élevé, un signal fort de détresse mentale généralisée.
- 10 % des personnes interrogées déclarent se sentir épuisées tous les jours ou presque à cause du travail. Cela a été le cas plus de la moitié du temps au cours des 2 dernières semaines précédant l’enquête pour 20% d'entre elles ».
- 26 % souffrent de troubles du sommeil importants, souvent liés au stress professionnel et à l’hyperconnectivité.
- 24 % déclarent être fortement sollicités en dehors de leurs horaires de travail, brouillant encore plus les frontières entre vie pro et vie perso.
- 32 % des salariés télétravaillent régulièrement, un taux en légère hausse par rapport à 2023 (29 %), mais qui reste inégal selon les métiers.
- 44,8 minutes : c’est le temps moyen d’un trajet domicile-travail, en hausse constante depuis 2014 — impact plus lourd pour les frontaliers.
- 60 % des cadres et dirigeants ressentent une forte pression à être joignables hors des heures de travail, reflet d’une culture de l’hyperdisponibilité.
- 30 % des salariés du secteur finance & assurance déclarent une baisse de satisfaction au travail depuis 2021.
- 45 % des salariés du commerce, transport et hôtellerie-restauration rapportent un stress accru dû aux conditions de travail, notamment horaires atypiques, pénibilité et charge émotionnelle.
- Tendance de l’enquête
Le message donné par les répondants est « une alerte silencieuse pour les employeurs ».
Malgré une stabilisation des indicateurs en 2024, les résultats montrent que la qualité de vie au travail au Luxembourg connaît une érosion lente mais continue. La décennie passée a vu s’installer un climat de travail plus intense, plus complexe, et moins soutenant, avec des ressources positives (autonomie, formation, coopération, feed-back, promotion, satisfaction rémunération) qui stagnent voire s’érodent.
Les salariés des secteurs à horaires atypiques ou à forte pénibilité — industrie, commerce, hôtellerie-restauration, services directs — sont particulièrement vulnérables. À l’opposé, les cadres et télétravailleurs parviennent encore à préserver des conditions plus favorables, mais cela ne suffit pas à compenser le déséquilibre général.
Même si certains indicateurs, comme le risque de burnout ou les troubles du sommeil, affichent une légère amélioration en 2024, les tendances de fond restent préoccupantes : hausse du risque dépressif, douleurs physiques persistantes, et une difficulté durable à retrouver un niveau de bien-être équivalent à celui d’avant la crise sanitaire.
Pour les employeurs, c’est un signal d’alarme silencieux : il ne s’agit plus seulement d’agir pour attirer les talents, mais de réinventer des environnements de travail durables, équitables, et véritablement humains.
IL est donc important de comprendre le syndrôme de burnout, ses causes et les solutions individuelles et collectives à mettre en place.
2) Définition et mesure du Burnout
Quand le travail épuise …
Le burn-out est une réaction psychologique prolongée au stress chronique au travail.
Il est reconnu dans la Classification internationale des maladies (ICD-11 de l’OMS) comme un facteur affectant l’état de santé, même s’il n’est pas considéré comme une pathologie au sens strict. Il y est défini comme un « syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré de manière efficace » .
Nb : Un syndrome est un terme médical et scientifique qui désigne un ensemble de symptômes (signes physiques, psychologiques ou comportementaux) qui apparaissent ensemble de manière régulière et caractérisent une condition particulière.
a) Origine dans le monde des soins à la personne
Le terme de Burnout apparait dans un article pionnier intitulé “Staff Burn-Out”, publié en 1974 dans le Journal of Social Issues, par Herbert J. Freudenberger, psychologue et psychothérapeute américain d’origine allemande, décrit pour la première fois le syndrome d'épuisement professionnel (burn-out).
Il décrit ce syndrome observé chez des professionnels investis, notamment dans les métiers de l’aide (soignants, travailleurs sociaux). Il y identifie un état d’épuisement émotionnel, physique et mental, causé par un engagement excessif dans un travail exigeant et peu soutenu.
Il définit le burn-out par un « état d'épuisement émotionnel, mental et physique causé par un investissement intense et prolongé dans le travail », en particulier dans les professions d’aide. Il observe que le burnout touche surtout les personnes très engagées dans un travail exigeant, idéalistes, et peu soutenus, qui finissent par se "consumer" dans leur rôle professionnel.
Le terme Burnout est ensuite formalisé par Maslach (1981), il se manifeste classiquement par trois dimensions : épuisement émotionnel, dépersonnalisation et réduction du sentiment d’accomplissement personnel.
b) Aujourd’hui : un syndrome multidimensionnel
Les chercheurs ont élargi leur compréhension du burn-out : ce syndrome d’épuisement ne se limite plus à un type de métier, mais peut concerner tout professionnel exposé à un stress prolongé, dans n’importe quel secteur d’activité. Aujourd’hui, le burn-out est conceptualisé comme une crise dans la relation d’un individu à son travail.
Le burn-out est largement reconnu comme un syndrome multidimensionnel. Selon la définition classique (et reprise dans la classification ICD-11), il se manifeste par trois symptômes principaux :
- L'épuisement, c’est-à-dire une fatigue intense liée à une exposition prolongée à des exigences professionnelles excessives.
- Le cynisme, ou détachement vis-à-vis du travail, marqué par une attitude distante et un désengagement émotionnel.
- La baisse d'efficacité professionnelle, soit la perte du sentiment de compétence et d’accomplissement dans son activité.
Toutefois, certains chercheurs estiment que l'épuisement seul constitue le cœur du burn-out.
C’est pourquoi une définition harmonisée de l’OMS, adoptée en 2021 par des experts de 29 pays, le décrit comme un état d'épuisement physique et émotionnel causé par une exposition prolongée à des problèmes liés au travail.
Il n’existe pas encore de consensus au niveau de la recherche sur les seuils chiffrés permettant de poser un diagnostic clair, ni sur la manière d’interpréter les sous-échelles (épuisement, cynisme, efficacité réduite). Cela rend les comparaisons entre pays et études difficiles.
3) Suis-je en burnout ? Comment le reconnaître ?
Des outils pour s’évaluer et ne pas minimiser les signes
Quels sont les signes à repérer ?
Le burn-out dépasse le simple état de fatigue : il affecte profondément la sphère émotionnelle, cognitive et comportementale.
Les premiers signes du burn-out incluent :
- une fatigue permanente,
- des troubles du sommeil (insomnies),
- des maux de tête (migraines),
- des douleurs physiques (dos, articulations),
- une souffrance psychique qui impacte le corps.
Du point de vue psychique et comportemental, on observe également :
- anxiété,
- tristesse, baisse de moral,
- pleurs inexpliqués,
- irritabilité,
- hypersensibilité,
- apathie ou indifférence,
- difficultés de concentration,
- troubles de la mémoire.
Y a t’il un test ?
Il en existe beaucoup. Le plus utilisé est le Maslach Burnout Inventory (MBI) mais il est spécifique aux professions de soin.
Pour un première évalation je conseille d’utiliser le Burnout Assessment Tool (BAT), développé en 2019 par une équipe de chercheurs européens menée par le professeur Wilmar Schaufeli (Université d’Utrecht, Pays-Bas), en collaboration avec d'autres experts en psychologie du travail et de la santé, notamment en Belgique et aux Pays-Bas.
L’objectif du BAT est de proposer une mesure plus complète et actualisée du burn-out, en réponse aux limites des outils précédents comme le Maslach Burnout Inventory (MBI).
Je réfère à leur site https://burnoutassessmenttool.be/start_eng/ et vous pouvez également me contacter pour recevoir une version personnelle de votre test.
Ce test ne remplace en aucun cas un diagnostic professionnel réalisé par un médecin
Le burnout : un processus menant à l’épuisement, pas un coup de tonnerre
Comprendre les étapes pour mieux agir à temps
Le burn-out ne survient pas brutalement dans nos vies : selon les études de Freudenberger, il s’installe progressivement, en 12 étapes qui forment un cycle.
Ce cycle met en lumière le caractère insidieux du burn-out, qui évolue lentement et peut devenir critique sans intervention. Il montre aussi l’importance de repérer les signaux précoces pour agir à temps.
Voici les grandes lignes des signaux et des étapes menant à l’épuisement :
- Besoin de faire ses preuves : implication intense, attentes élevées envers soi-même.
- Engagement renforcé : prise en charge de plus de tâches, sentiment d’être indispensable.
- Négligence des besoins personnels : isolement progressif, troubles du sommeil.
- Refoulement des conflits : fatigue persistante, erreurs, évitement des problèmes.
- Révision des valeurs : la performance devient centrale, même dans la vie privée.
- Déni des problèmes : les signaux d’alerte physiques sont ignorés.
- Retrait : chute des performances, frustration, symptômes psychosomatiques.
- Changements comportementaux : isolement, rigidité, baisse d’initiative.
- Perte de la conscience de soi : dépersonnalisation, effondrement du lien social.
- Vide intérieur : crises d’angoisse, isolement extrême, perte de sens.
- Dépression : désespoir, retrait complet, pensées suicidaires.
- Burn-out total : effondrement physique, mental et émotionnel. Troubles graves, danger vital.
Chacun traverse ces stades à son rythme :
- Certaines personnes n’identifient le burnout qu’au stade 12, quand tout lâche.
- D’autres sentent le basculement bien plus tôt, parfois dès les premiers signes de fatigue chronique, de cynisme ou de perte de sens.
Lorsqu’une personne dit : « Je suis en burnout », de quel stade parle-t-elle vraiment ?
Et surtout : combien de temps a-t-elle ignoré ou subi les signes précédents ?
D’où l'importance de :
- Prévenir dès les premiers signaux, pas seulement « traiter » après l’effondrement ;
- Être entouré d’un environnement bienveillant, professionnel et personnel ;
- Et accompagné par un spécialiste formé à la reconnaissance fine de ces dynamiques invisibles.
Le vrai enjeu ? Créer des environnements où il devient acceptable d’écouter ce qui ne va pas, soutenable de lever le pied, et normal de demander de l’aide.
4) Pourquoi ça arrive ? Les causes à la loupe
Ou est-ce que ça coince ?
Entre surcharge, manque de reconnaissance et déconnexion du sens
Les causes du burn-out : une interaction de facteurs individuels, relationnels et organisationnels
Facteurs individuels
Le surinvestissement professionnel, le perfectionnisme, un besoin élevé de reconnaissance ou encore la difficulté à poser des limites personnelles sont régulièrement identifiés. L’absence de prise en compte des signaux d’alerte (fatigue chronique, cynisme, troubles du sommeil, irritabilité) aggrave la situation.
Facteurs relationnels
Les relations au travail jouent un rôle clé. Le manque de soutien social (des collègues, de la hiérarchie), les conflits non résolus, l’isolement ou les relations déshumanisées avec les bénéficiaires (notamment dans les métiers du care) sont autant de leviers de fragilisation. Les professionnels expriment souvent un sentiment de perte de sens lié à un décalage entre leurs valeurs et les exigences de leur environnement.
Facteurs organisationnels
L’un des apports majeurs des recherches récentes est la compréhension du burn-out comme processus organisationnel. Les travaux de Maslach et Leiter identifient six principaux facteurs :
- Surcharge de travail
- Manque d’autonomie
- Insuffisance des récompenses
- Éclatement ou effondrement du collectif de travail
- Injustice organisationnelle
- Conflits de valeurs
Ces éléments sont exacerbés dans des contextes de transformation managériale (nouvelle culture, rationalisation, contrôle des performances), souvent dénoncés comme déconnectés des réalités de terrain.
5) Et maintenant, que faire ? Les pistes de solution au niveau de l’entreprise
Des leviers individuels aux transformations organisationnelles
Vers une approche systémique et multi-niveaux
Interventions individuelles
Les actions à l’échelle individuelle incluent :
- La prise de conscience des signaux précoces
- L’adoption de stratégies d’ajustement (coping)
- Le recours à un accompagnement thérapeutique ou à des groupes de parole
- Le développement du sentiment d’auto-efficacité qui protège de l’épuisement, même en contexte difficile
Amélioration de l’environnement relationnel
Il s’agit de :
- Renforcer le soutien social au sein des équipes
- Valoriser les pratiques de coopération et d’écoute
- Rompre avec l’isolement en favorisant des espaces d’échange et de reconnaissance mutuelle
Prévention organisationnelle (primaire)
C’est le levier le plus puissant à moyen et long terme :
- Réaménager les charges de travail
- Redonner de l’autonomie aux professionnels
- Reconnaître les efforts et les compétences, au-delà de la performance mesurable
- Former les managers à des pratiques de leadership éthique et bienveillant
- Intégrer une culture de la prévention dans les politiques RH et les structures de gouvernance
6) Et si vous êtes dans le cas vous-même au niveau personnel ? Les pistes de solutions pour s’en sortir et aller mieux.
Peut-on se sentir mieux ? Et si oui Comment ?
Dans ma pratique d’accompagnement, je m’inspire des travaux de Diane Bernier. Elle décrit un processus de sortie du burn-out de ses patients en 6 étapes typiques . C’est un parcours personnel profond, qui nécessite du temps, de la lucidité et souvent un accompagnement.
Etape 1 : Reconnaître le problème
Admettre que l’on ne peut plus continuer à travailler est souvent la première et la plus difficile des étapes. La résistance est forte : peur du jugement, sentiment d’échec, difficulté à lâcher prise. Beaucoup ont besoin du soutien d’un médecin ou thérapeute pour valider la nécessité d’un arrêt.
Etape 2 : Se distancier des sources de stress
Cette distanciation passe par un retrait temporaire du monde du travail : congé, arrêt maladie, voire démission. Ce retrait n’est pas une fuite, mais une condition nécessaire pour retrouver une stabilité physique et psychique.
Etape 3 : Régénérer son énergie
C’est la phase de restauration des capacités :
- Détente émotionnelle : accepter de pleurer, de lâcher prise
- Détente physique : sommeil, repos, soins corporels
- Détente mentale : pause cognitive, silence, calme
- Reconnexion au plaisir, à soi, à ses besoins fondamentaux
Etape 4 : Comprendre ce qui s’est passé
Il est crucial de reconstruire l’histoire : comment en est-on arrivé là ? Cette étape implique un travail de sens :
- Identifier les causes
- Revoir ses valeurs
- Accepter la dévalorisation ressentie
- Distinguer l’image de soi idéalisée de son identité réelle
- Accepter ses limites et faire le deuil de la perfection
Etape 5 : Faire évoluer ses valeurs
C’est le cœur du processus de transformation. Les valeurs surinvesties (perfection, performance, disponibilité totale) sont peu à peu remplacées par des valeurs de préservation de soi :
- Priorité à la vie personnelle et aux relations proches
- Plaisir et sens au travail
- Respect de soi, de ses besoins et de sa santé
- Humanisation des rapports : plus d’écoute, d’émotion, de sensibilité
Etape 6 : Explorer de nouveaux possibles
La crise devient un tournant existentiel. Peu retournent « comme avant ». Les ruptures peuvent être :
- Temporelles (passage à temps partiel)
- Fonctionnelles (changer de tâche)
- Institutionnelles (changer de structure)
- Relationnelles (changer de public)
- Identitaires (changer de métier)
7) Une traversée visuelle
…de la flamme à la renaissance.
8) Conclusion : prévenir, c’est aussi (se) guérir
Pour que le travail reste un lieu de développement, pas d’effondrement
Se remettre en lien avec soi-même et son écosystème
Le burn-out ne peut être compris ni prévenu efficacement sans une approche globale, articulant les dimensions psychologiques, relationnelles et structurelles du travail. Il ne s’agit pas seulement de soigner des individus épuisés, mais de transformer les environnements de travail pour qu’ils redeviennent soutenants, porteurs de sens, et compatibles avec les aspirations humaines. Le défi est autant éthique que managérial.
Et au niveau individuel, sortir du burn-out, ce n’est pas seulement se remettre au travail. C’est se remettre en lien avec soi-même, redéfinir ses priorités, ses limites, ses aspirations profondes. Le contact avec son écosystème est également vital. C’est un chemin de transformation qui mène à une vie plus alignée, plus respectueuse, plus vivante.
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