Faire évoluer nos façons de vivre et de travailler, ensemble.
Prévenir, c’est aussi (se) guérir
Et si le burn-out, plutôt qu’un échec individuel, était le début d’une prise de conscience collective ? Pour les entreprises, il ne s’agit plus seulement de prévenir, mais de repenser. Non pas pour aller « mieux », mais pour aller autrement. Les éléments de réponse viennent d’une prise de conscience, d’une compréhension et de mise en place de changement dans sa vie.
Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain. C’est souvent une lente descente faite de signaux faibles que l’on minimise, jusqu’au moment où le corps, l’esprit ou le coeur disent stop.
Pour éviter d’en arriver là, il est essentiel de prendre régulièrement un moment pour faire le point sur son propre état, sur équipe, sur son organisation avec honnêteté.
Les solutions, en entreprise, au niveau organisationnel sont dans une approche individuelle mais aussi systémique et multi-niveaux.
Et au niveau personnel, il existe des approches pratiques et thérapeutiques du burn-out, en tout cas, des remèdes existent pour surmonter ce syndrome d'épuisement professionnel.
Dans chaque situation, c’est un chemin de transformation qui mène à une vie plus alignée, plus respectueuse, plus vivante.
Je n’ai, personnellement, jamais été confronté directement au burn-out.
Cela dit je ressens fréquemment des signes d’épuisement qui en sont souvent les prémices ou les compagnons de route : perte d’énergie, sensation d’être vidé, difficulté à récupérer… Ces états d’usure, je les connais, et je sais à quel point ils peuvent grignoter doucement l’élan et la clarté intérieure.
Si j’ai choisi d’écrire cet article, c’est justement pour dépasser les discours trop souvent simplistes ou polarisants autour de ce sujet complexe.
Quand on parle de burn-out, le débat se crispe souvent autour de deux axes réducteurs :
- D’un côté, l’entreprise, présentée comme le grand fautif avec ses exigences excessives, son manque de reconnaissance ou ses organisations déshumanisées.
- De l’autre, l’individu, jugé incapable de “gérer son stress”, de “poser ses limites” ou de “savoir vivre sa vie”.
Or, je crois profondément que le burn-out est bien plus qu’un face-à-face entre une entreprise et un individu.
C’est un phénomène qui dit quelque chose de notre manière de vivre ensemble.
Il parle des attentes sociales, des rythmes de la vie moderne, des injonctions à la performance, à la disponibilité, à l’adaptabilité permanente… et du peu de place laissé parfois au soin de
soi, à la qualité des relations, à l’espace de respiration. Cela se retrouve également à l’école, dans les clubs sportifs (ex :foot) de nos enfants etc…
C’est pourquoi je propose d’élargir le regard.
Sortir du “qui a tort ?” pour entrer dans le “comment faire mieux ?”.
Et là, il devient intéressant d’adopter une approche multicausale et plus systémique.